« Des rides, comme preuves matérielles
du lien tactile, sensuel, passionné,
qui nous unit à vous,
chère lectrice, cher lecteur.»
NAFS Magazine fête ses deux ans, et avec la bougie soufflée, apparaissent … des rides. Des rides en effet ; mais de celles que nous rêvions d’avoir très vite, dès le lancement de votre revue. Des rides aujourd’hui bien visibles sur les pages pliées, tournées avec ardeur, malmenées par vos soins, personnalisées au fusain et marquées au crayon à mine bien aiguisé.
Des rides que l’on ne cache pas, que l’on ne maquille pas, car celles-ci font notre fierté ; des rides comme preuves matérielles du lien qui nous unit à vous, chère lectrice, cher lecteur, et du rapport tactile, sensuel, passionné, que vous entretenez avec votre revue et que vous ne cessez de nous témoigner.
Et puis plein de rides aussi car nous avons appris avec vous, grâce à vous, au fil des numéros, que la maturité s’acquiert, non pas avec le temps, mais dans l’intensité du vécu et des partages. Nietzsche écrivait que « La maturité, c’est d’avoir retrouvé le sérieux qu’on avait au jeu quand on était enfant.» Je n’ai donc qu’un espoir pour cette revue… qu’elle poursuive sa quête sérieuse et acharnée vers ce qui vous procurera à la fois émotion et émerveillement ; les deux seuls « vrais » moteurs de l’enfance qui apprend, qui ressent, qui goute et qui … joue. Jouons donc, et jouons sérieusement.
Bonne année 2018.